vendredi 1 février 2008

Chapitre 1- Définitions (4)

1.8. Comment fonctionne un annuaire ?
Parmi les outils de recherche historiquement les plus utilisés par les internautes, les annuaires ont longtemps eu une place appréciable, et le plus connu d’entre eux a été celui de Yahoo!, dont la version française est aujourd’hui disponible à l’adresse : http://fr.dir.yahoo.com/directory/ Sa version anglophone peut être trouvée ici :http://dir.yahoo.com/ Ces outils ont un fonctionnement tout à fait différent de celui des moteurs de recherche que nous avons étudiés précédemment. En effet, la principale différence avec des moteurs tels que Google ou Yahoo! Search (la version “moteur” du portail Yahoo!) est qu’ils n’effectuent aucune recherche sur le contenu des documents (des pages) des sites référencés. Ils proposent “simplement” (ce terme n’est pas péjoratif) une collection de fiches descriptives des sites qu’ils référencent. Ils présentent, dans une hiérarchie de catégories et sous-catégories diverses, le contenu du Web au travers de ses sites décrits par un nom et un commentaire de quelques mots. Ces outils ressemblent à nos “Pages Jaunes”, qui auraient pris un “coup de jeune” en se structurant à l’aide d’un thésaurus interactif. La recherche se fait en descendant une hiérarchie qui balaie des thèmes allant du plus général au plus précis, et qui fournit, en dernier lieu, une liste de sites représentatifs du domaine présenté, quel que soit le niveau de l’arborescence atteint. Nous avons donc affaire ici à une base de données de liens pointant vers d’autres sites du Web, ces liens étant classés et décrits de façon hiérarchique. Ces annuaires sont utilisés pour trouver un site spécifique traitant d’un thème donné. Ils sont très efficaces pour identifier de l’information générale, puisqu’ils décrivent les services référencés au moyen de quelques mots seulement. Globalement, l’annuaire ne connaît que très peu d’informations sur le site qu’il référence : - Son nom (titre) ; - Son adresse (URL) ; - Un descriptif du site, de dix à vingt mots en général, rédigé par ses documentalistes; - La catégorie (ou rubrique, les deux mots sont synonymes dans ce cas) dans laquelle le site est inscrit. Certains annuaires proposent l’inscription dans plusieurs catégories, d’autres limitent cette soumission à une seule rubrique. La recherche sur ces outils peut alors se faire de deux façons : - En descendant l’arborescence afin d’atteindre la bonne catégorie dans laquelle trouver le site adéquat. Si elle a longtemps été utilisée, cette méthodologie de recherche semble aujourd’hui obsolète. - En saisissant un mot clé, qui sera alors recherché dans les informations que détient l’annuaire : titre, adresse, commentaires et nom de catégorie. A aucun moment donc, l’annuaire n’effectue une recherche en texte intégral dans le contenu des pages qui constituent le site, comme le ferait un moteur. Il ne prend en compte que les fiches descriptives des sites que contient sa base de données. La façon dont vos pages sont construites (titre, texte, balises Meta, etc.) n’est à aucun moment prise en compte par l’algorithme de classement. Elle ne joue en tout cas aucun rôle lors de l’inscription ou de l’affichage des résultats pour une requête par mots clés sur le contenu de l’annuaire (nous y reviendrons...). Enfin, sachez, dans un premier temps (voir chapitre 5) que pour être inscrit sur ces outils, il faut le demander. Le processus est exactement l’inverse de ce que nous connaissons pour le téléphone. Lorsqu’un opérateur de télécommunications installe une ligne téléphonique chez vous, vous êtes automatiquement inscrit dans l’annuaire. Si vous ne souhaitez pas l’être, vous devez demander à être inscrit sur une liste rouge. Sur l’Internet, comme souvent, c’est l’inverse : lorsque vous créez votre site web, vous n’êtes inscrit dans aucun annuaire par défaut. Vous êtes en liste rouge. Pour être référencé, il faut soumettre une demande à chacun de ces outils sur le Web pour voir votre demande prise en compte, sachant que l’inscription de votre site peut être refusée. Le référencement sur ces outils se fait donc au moyen d’une action volontaire de la part du responsable du site. La plupart du temps, il est recommandé (voire nécessaire) de trouver d’abord la ou les bonnes catégories dans lesquelles s’inscrire, puis d’effectuer cette demande dans un second temps. Ensuite, le documentaliste de l’annuaire va venir inspecter votre site puis l’accepter ou le refuser dans l’annuaire en fonction de la charte éditoriale de l’outil dont il a la charge. Si votre site est accepté, il écrit alors un titre et un descriptif de lui-même et le placera dans les catégories qui lui semblent les plus pertinentes. En clair, vous proposez votre site, l’annuaire (et ses documentalistes) dispose... Mais n’allons pas trop vite... Nous étudierons cette soumission sur les annuaires dans le chapitre 5 de cet ouvrage. Il est important également de dire que le trafic généré par les annuaires est aujourd’hui très faible. L’immense majorité du trafic “outils - moteurs + annuaires - de recherche” est à l’heure actuelle généré par les moteurs, qui feront donc l’objet de la plus grande partie de cet ouvrage. Là encore, le chapitre 5 de ce livre vous en dira plus à ce sujet.





En résumé
Il est très important de bien visualiser les différences entres les moteurs et les annuaires :
- Les moteurs sont maintenus de façon automatisée par des logiciels (robots,
systèmes d’indexation, algorithmes de pertinence) alors que les annuaires
sont maintenus par des êtres humains (documentalistes) qui rédigent des
fiches descriptives de sites.
- Les moteurs indexent le contenu textuel des pages alors que les annuaires
“se contentent” de fiches descriptives de sites (titre, résumé, url, catégorie(s)).
- Les moteurs indexent donc des pages web et les annuaires des descriptions
de sites web. Différence essentielle...
Ce chapitre d’”introduction” est maintenant terminé. Si vous l’avez lu avec assiduité,
vous devez logiquement être tout à fait au point sur la façon dont fonctionnent un
moteur et un annuaire ainsi que sur la stratégie globale à adopter pour optimiser vos
pages. Vous devez donc être prêts à relever vos manches et à plonger dans le
“cambouis” (terme noble selon nous) du moteur ! Ca tombe bien, c’est au chapitre
suivant que cela se passe...

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