vendredi 1 février 2008

Chapitre 2. Preparation d’un referencement (1)

2.3. Sur quels moteurs et annuaires faut-il se référencer ?
Vous avez choisi vos mots clés, mais savez-vous sur quels outils vous allez devoir
être positionné ? Cette donnée est également importante car il ne sera pas question
de perdre du temps à tenter d’apparaître de façon optimale sur un annuaire ou un
moteur qui ne ramène aucun trafic. Voyons ce qu’il en est pour les moteurs dans un
premier temps...
2.3.1. Sur quels moteurs de recherche généralistes se positionner ?
La réponse à cette question est simple : sur ceux qui génèrent le plus de trafic sur
votre site web. Et il ne sont pas nombreux... Si l’on en croit les nombreux baromètres
du référencement disponibles en France (voir encadré), 99% du trafic est généré par moins de dix outils de recherche : Google (plus de 80% du trafic),Yahoo!, MSN et Voila (3 à 5% chacun), AOL (1%), Free (1%), AltaVista, Club Internet, Nomade, Lycos (0,5% ou moins chacun), plus quelques autres qui ne dépassent pas 0,2% du trafic total généré par les outils de recherche sur un site web. Et si l’on tient compte du fait que Free et Club-Internet utilisent la technologie de recherche de Google, qu’AltaVista, Nomade et Lycos utilisent celle de Yahoo!, le nombre de “technos de recherche” sur lesquelles il va vous falloir être présent est encore plus restreint :
- Google (Google, Club-Internet, Free).
- Yahoo! (Yahoo!, AltaVista, Tiscali, Lycos).
- Exalead (Exalead, AOL.fr).
- Voila (Voila, Wanadoo).
- MSN (MSN.fr).
Soit cinq “moteurs” seulement.
Et cette situation est quasiment identique dans tous les pays d’Europe, les moteurs typiquement “franco-français” comme Voila, Free ou Tiscali étant remplacés par des acteurs locaux comme Search.ch en Suisse ou Yell.com en Grande-Bretagne.Aux Etats-Unis, la situation est en revanche légèrement différente avec une hégémonie affirmée mais moins importante de Google. Pour le mois d’avril 2006, par exemple, selon le classement de Comscore (voir adresse ci-dessous), c’est Google qui s’octroyait la première place mais avec “seulement” 43,1% du trafic, devant Yahoo! (28%), MSN (12,9%), AOL (6,9%) et Ask (5,8%).
Selon Hitwise, le tiercé gagnant était à cette époque le suivant : 1. Google (47,40%),
2. Yahoo! Search (16%), 3. MSN (11,50%). Enfin, selon Nielsen // Netratings, on obtenait le classement : 1. Google (50%), 2.Yahoo! (22%), 3. MSN (11%).
La situation semble donc claire à ce niveau-là :
- Seule une petite dizaine de portails de recherche génèrent du trafic sur les sites
web. Et encore moins de technologies.
- Dans ce cadre, il n’est pas complétement vain de restreindre sa stratégie de référencement
au seul Google, qui représente en France près de 80% du trafic “outils de recherche”.Cette stratégie ne serait en revanche pas valable pour un site web visant le marché américain.

2.3.2. Sur quels annuaires généralistes se référencer ?
Depuis la nuit des temps (c’est-à-dire, dans le domaine des outils de recherche sur le Web, depuis une petite dizaine d’années), le monde de la recherche d’informations sur le Web se divise en deux grandes familles : les annuaires et les moteurs de recherche. Si cette distinction est avérée pour le monde de la recherche d’information, elle l’est également pour le référencement, puisqu’il faut inscrire un site web sur les deux familles d’outils. Historiquement, les annuaires ont longtemps été les outils les plus utilisés par les internautes. Il y a encore cinq ans de cela, Yahoo! était le plus gros générateur de trafic “outils de recherche” - et de loin - sur un site web, loin devant AltaVista qui était, lui, le premier “moteur”. La plupart des outils “mixtes” (proposant à la fois des liens issus d’un annuaire et d’un moteur), comme Voila, proposaient en premier les
liens issus de l’annuaire, etc. Bref, les annuaires étaient incontournables. Un site web se devait d’être présent dans leurs bases de données pour acquérir une visibilté importante sur la Toile.
Cependant, plusieurs élèments sont venus changer la donne depuis quelques années :
- Google génère aujourd’hui une très forte majorité du trafic “outils de recherche”, comme on l’a vu précédemment. Et Google est un moteur de recherche, pas un annuaire (même s’il utilise l’annuaire Open Directory pour son site, nous y reviendrons également dans la suite de cet ouvrage).
- La soumission est devenue payante sur les annuaires majeurs à un moment donné, et cette offre n’a pas réellement fonctionné, ce qui a fait chuter le nombre de soumissions, la mise à jour de ces outils et leur intérêt.
- Le positionnement publicitaire (liens sponsorisés) a également changé la donne en occupant les premières positions des pages de résultat des moteurs et en modifiant la vision des outils de recherche par rapport aux résultats proposés suite à la saisie d’un mot clé. Le positionnement publicitaire a également changé en profondeur la vision de la rentabilité d’un outil de recherche. Si vous regardez les statistiques de trafic de votre site web, vous verrez rapidement que la part des annuaires est aujourd’hui réduite à la portion congrue et certainement à moins de 1% du trafic total généré par les outils de recherche. A un point tel qu’une question se pose de façon claire à l’heure actuelle : “est-il nécessaire de référencer son site sur un annuaire ?
Pour tenter d’y répondre, nous avons essayé de lister les différents arguments qui
font que cette soumission pourrait être intéressante. Ou, plus simplement, les différents avantages à être présent dans un annuaire. Pour chacun d’eux, nous tenterons, dans les pages qui suivent, d’évaluer l’importance de la présence d’un site au sein du catalogue d’un annuaire et, par là-même, l’intérêt de passer du temps (voire de dépenser de l’argent) pour arriver à vos fins.
2.3.2.1. Trafic sur saisie de mots clés
Premier argument tout à fait logique : si votre site est intégré dans la base de données d’un annuaire, l’internaute pourra le trouver lorsqu’il saisira ses mots clés. Cette vision était exacte il y a quelques années encore, lorque Yahoo!, par exemple,
affichait d’abord sur sa page de résultats les liens issus de son annuaire PUIS ceux
de son moteur. Idem pour Voila, etc. Il n’en est rien aujourd’hui, puisque l’immense majorité des outils de recherche proposent d’abord les liens issus de leur moteur de recherche. Bien sûr, si les liens proposés sont issus des index “moteur”, il arrive que des informations affichées (résumé, nom des catégories) soient issues de la base de données “annuaire”. Mais ce ne sont là que des données complémentaires proposées si le site issu de l’index “moteur” est également présent dans l’annuaire. Il ne semble cependant pas que la seule présence d’un site dans l’annuaire soit à même de “booster” le classement d’un site sur saisie de mot clé

2.3.2.2. Trafic issu des catégories
Deuxième type de trafic issu des annuaires : celui provenant de clics sur un lien proposé dans l’annuaire, à l’intérieur de sa catégorie (au sein de la liste le plus souvent classée par ordre alphabétique, voire par ordre de popularité). Ce trafic peut être issu de deux comportements de l’internaute : le premier provient d’une navigation dans l’arborescence depuis la page d’accueil.

2.3.2.3. Obtention de liens
L’argument est connu : en intégrant un annuaire, on augmente son “indice de popularité”, donc son “PageRank”, au sens “Googlien” du terme (voir chapitre 3). Bref, on rajoute vers son site un lien de qualité, ce qui fait énormément de bien au positionnement du site sur les moteurs de recherche. En effet, si un site à fort PageRank pointe vers vous, cela augmente automatiquement votre PageRank, donc votre positionnement sur Google. Et Yahoo! ayant un fort PageRank, c’est tout bénéfice pour vous.
Certes, mais c’est oublier que, pour Google, la calcul du PageRank est effectué en tenant compte non pas du PageRank de la page d’accueil du site pointant vers vous, mais de celui de la page qui contient le lien. Donc, sur Yahoo!, de la page correspondant à la catégorie dans laquelle votre site sera référencé. Et sur Yahoo!, comme sur tous les annuaires, le PageRank (mesurable au travers d’une note sur 10 grâce à la Googlebar, comme nous le verrons très prochainement) décroit au fur et mesure de la navigation dans l’arborescence. Plus votre site sera inscrit dans une catégorie “profonde” au sein de l’arborescence de Yahoo!, ou tout du moins “peu populaire”, moins le lien qui sera effectué sur la page en question sera intéressant pour votre popularité... Ne l’oubliez pas ! L’idéal serait d’obtenir un lien depuis la page d’accueil de l’annuaire de Yahoo! (pageRank de 7). Mais vous imaginez bien que ce n’est pas chose aisée... On peut plus facilement parier que votre site sera listé dans une catégorie interne de l’annuaire, disposant d’un PageRank beaucoup plus faible. Et n’oubliez pas que vous ne maîtrisez pas, même en prenant en compte une soumission payante lorsqu’elle existe, la catégorie dans laquelle votre site sera inscrit, puisque ce choix sera effectué par le documentaliste de l’annuaire (voir chapitre 5).

Enfin, autre argument : le PageRank de votre page est calculé par Google en fonction du PageRank des pages qui ont mis en place un lien vers elle, mais également en tenant compte du nombre de liens sortants de chacune des pages en question. Plus il y a de liens sur la page “pointant” vers vous, moins son influence sera importante pour votre PageRank. Or, les catégories d’annuaires sont avant tout des pages de liens.Ceci dit, il nous semble évident que l’avantage des annuaires aujourd’hui se situe moins au niveau du trafic généré (quasi nul) qu’au niveau des liens qui peuvent être, parfois assez rapidement, créés, aidant ainsi à la popularité de votre source d’information et donc à son meilleur classement dans les moteurs.

2.3.2.4. Meilleure présence dans les Métamoteurs
L’idée, ici , est simple : plus on est présent dans les pages de résultats des outils de recherche, quels qu’ils soient, et meilleurs seront les résultats sur les métamoteurs de type Copernic, Kartoo, etc. Idée certes bonne, mais dans ce cas, on revient au premier argument évoqué dans ce paragraphe : pour être dans les premières pages de résultats des outils de recherche, il vaut mieux être présent dans les moteurs que sur les annuaires.

2.3.2.5. Présence induite sur les moteurs
De nombreux moteurs indexent de façon automatique les nouveaux sites référencés sur certains annuaires. Certains pensent que, pour être présent sur Google, une des méthodes les plus rapides consiste à voir son site référencé sur l’Open Directory. Quelques semaines plus tard, le site en question apparaîtrait dans l’index du moteur, même s’il n’a pas été soumis directement à Google. Ceci est discutable. De plus, nous verrons au chapitre 5 comment indexer son site
sur les moteurs de recherche en quelques jours, voire quelques heures. Pourquoi passer par des annuaires pour obtenir un résultat beaucoup plus aléatoire en plusieurs semaines ?

2.3.2.6. “Boost” du positionnement si le site est présent dans l’annuaire associé au
moteur
Un site est-il mieux positionné sur les résultats “moteur” s’il est présent dans l’annuaire associé à l’outil de recherche ? En d’autres termes, la présence dans l’Open Directory garantit-elle un meilleur classement sur Google ? Plusieurs théories allant dans ce sens ont été proposées dans les mois qui viennent de s’écouler. Rien de tout cela n’a été prouvé pour l’instant. Comme nous l’avons évoqué précédemment, rien ne dit que le fait qu’un site soit présent sur l’annuaire de Yahoo! “booste” son classement sur saisie de mots clés dans le moteur de recherche.
Mais disons que, pour cet argument, nous laisserons quelque peu la place au doute, car il noussemblerait logique qu’un moteur prenne en compte un aspect “humain”,
par l’intermédiaire du tri et de la sélection effectués par les documentalistes de l’annuaire, pour proposer plus de pertinence à ses résultats. Cependant, rien, actuellement, ne nous prouve que ce type de critère soit pris en compte par les outils de recherche.

2.3.2.7. Etre présent parce que les concurrents y sont : le “syndrome du salon
Dans de nombreux salons, dans le “monde réel”, des sociétés achètent un stand parce que leurs concurrents ont déjà acheté le leur... Pas question d’être absent si les concurrents directs sont présents de l’autre côté de l’allée. Même si le salon ne rapporte aucun prospect... C’est un argument qui se tient. Il peut être étendu aux annuaires du Web : si les sites des concurrents sont déjà dans Yahoo!, le Guide Voila ou autres Open Directory, il faut que le vôtre y soit également. Il s’agit là d’une décision stratégique et non pas basée sur la génération de trafic. Mais cet argument est recevable.

2.3.2.8. Descriptif du site (issu de l’annuaire) dans les résultats moteur (“snippet”)
Dernier argument que nous évoquerons dans ce paragraphe : sur Google, par exemple, le fait qu’un site soit présent dans l’Open Directory “powered by Google” (http://directory.google.fr/) induit parfois l’affichage, dans la page de résultats, du commentaire rédigé par le documentaliste.

2.3.2.9. Conclusion
Nous avons évoqué plusieurs arguments pour ou contre l’inscription d’un site dans les annuaires. Nous vous laissons vous faire votre propre opinion sur la base de ces quelques éclaircissements. Nous pensons, pour notre part, que la seule véritable motivation d’une inscription dans les annuaires majeurs et généralistes est le gain de nouveaux liens dans le cadre d’une augmentation de popularité. Un annuaire nous semble cependant incontournable aujourd’hui : l’Open Directory. Et ce pour plusieurs raisons :
- Il est utilisé par de très nombreux portails en France et dans le monde. Une inscription dans cette base de données implique donc, à terme, une présence - et donc des liens - sur de très nombreux sites web.
- Il est gratuit (pas de soumission payante). En revanche, il est de notoriété publique qu’il n’est pas très simple d’y entrer (manque d’éditeurs, problèmes techniques suite à la maintenance des plates-formes techniques, etc.). Mais la présence d’un site dans cet annuaire nous semble
aujourd’hui indispensable. Voici, en tout état de cause, les annuaires majeurs et généralistes sur lesquels vous pouvez concentrer votre attention :
Annuaires francophones :
- Open Directory (http://www.dmoz.org/World/Fran%c3%a7ais/)
- Yahoo! Guide (http://fr.dir.yahoo.com/)
- Guide de Voila (http://guide.voila.fr/)
Annuaires anglophones :
- Open Directory (http://www.dmoz.org/)
- Yahoo! Directory (http://dir.yahoo.com/)
Les autres annuaires généralistes, à la mi-2006, soit sont inintéressants soit ont disparu de la planète Web.On peut également, pour conclure, évoquer une autre possibilité, pour intégrer les
annuaires gratuitement : faites de votre site un “incontournable” de votre domaine
d’activité, par sa notoriété, son contenu et/ou son originalité. Ainsi, il sera automatiquement ajouté par les documentalistes des annuaires, dans le cadre de leur activité, de plus en plus importante, de “veille”. Vous serez alors présent dans les annuaires sans avoir effectué de soumission préalable. Le must ! Et ne l’oubliez jamais : Content is king !!

2.3.3. Et les autres outils de recherche ?
Nous avons évoqué jusqu’ici le référencement de votre site sur les principaux moteurs et annuaires généralistes, ayant pour vocation de traiter “tout le Web”. Cela veut-il dire que les autres outils de recherche (ceux qui ne sont pas considérés comme “majeurs”) sont négligeables et qu’il ne faut pas les prendre en compte ? Oui et Non...
Oui, si la seule chose qui vous intéresse est le trafic du point de vue quantitatif. Non, si la qualité du trafic obtenu est une chose importante pour vous (et tout nous pousse à croire que c’est le cas...). En effet, en dehors des outils “généralistes” que nous venons de voir, il existe deux familles de moteurs et d’annuaires qu’il peut être intéressant de prendre en compte dans le cadre d’une stratégie de référencement :
- Les outils de recherche thématiques, qui ne prennent en compte qu’une partie du
Web, mais qui tentent de la traiter mieux que les généralistes que sont Google ou autres Yahoo!. Exemples : Rugby Engine (http://www.rugby-engine.com/) pour ce sport, Indexa (http://www.indexa.fr/) pour les sites professionnels ou Mamma
Health (http://www.mammahealth.com/), spécialisé dans le domaine de la santé aux Etats-Unis.
- Les outils de recherche régionaux, qui n’effectuent des recherches que dans une région donnée comme la Bretagne (http://www.breizhoo.fr/ ou http://www.breizhat.com/) ou d’autres...
Ces outils peuvent être soit des annuaires, soit des moteurs, soit un condensé des deux.Dans ces cas, ne vous attendez pas à voir votre trafic exploser du fait de votre présence sur ces outils de recherche, en revanche le trafic généré sera certainement très bien ciblé. Vous n’aurez donc pas obligatoirement la quantité mais la qualité pourrait être au rendez-vous.Pour trouver ce type d’outils, voici quelques pistes et sites intéressants :
- Indicateur (http://www.indicateur.com/)
- Search Engine Colossus (http://www.searchenginecolossus.com/)
- Enfin (http://www.enfin.com/)
- Abondance (http://annuaire.abondance.com/)
- Les annuaires (http://www.lesannuaires.com/)
Ou tentez des requêtes du type “annuaire santé” ou “moteur de recherche santé” sur un moteur généraliste. Les premiers résultats devraient être pertinents (ici dans le domaine de la santé bien sûr).

En résumé
- Seule une petite dizaine de moteurs truste l’immense majorité du trafic généré par les outils de recherche.
- L’inscription sur les annuaires généralistes rapporte peu de trafic, mais est surtout intéressante dans une optique de création de liens.
- Les annuaires régionaux et thématiques peuvent apporter un trafic de qualité, même en faible quantité.

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